ISR et épargne solidaire

oint positif de la crise financière, les particuliers orientent davantage leurs investissements vers une finance utile aux autres. L’intérêt est de placer son argent pour permettre de financer des projets à vocation sociale ou environnementale, il s’agit de la finance solidaire.

Parmi tous les placements de la finance solidaire, il est important de distinguer l’Investissement Socialement Responsable (ISR) de l’épargne solidaire.

  • L’ISR : Investissement Socialement Responsable

L’ISR sélectionne ses placements en fonction de critères de performance sociale et environnementale des entreprises, sans toutefois occulter la performance financière. Les valeurs sociales, la responsabilité sociétale, le dispositif de gouvernance d’entreprise, le respect de l’environnement, le développement durable, figurent parmi les éléments mesurés des fonds ISR.

Les fonds ISR (disponibles sous formes d’actions, d’OPCVM, obligations ou de valeurs monétaires) sont accessibles en direct auprès d’établissements financiers mais aussi par le biais de placements spécifiques, notamment via les Unités de Compte du contrat d’Assurance Vie ou via l’épargne salariale solidaire.

En effet, depuis le 17 février 2001, la Loi n° 2001-152 oblige les entreprises à proposer des Fonds Communs de Placement d’entreprise solidaires au sein des dispositifs d’épargne salariale (Plan Épargne Entreprise, Plan Épargne Retraite Collectif).

Les fonds ISR investissent sur des secteurs environnementaux variés : les énergies renouvelables, l’eau, la santé, le traitement des déchets.

En 2012, la collecte de l’ISR était de 1,4 milliard d’euros pour un encours total de 76 milliards d’euros (Source Novethic).

Le saviez-vous ? Cortal Consors propose 2 notations supplémentaires en matière d’Investissement Responsable : la notation verte et la notation emploi. Deux critères qui permettent de sélectionner les fonds en fonction des émissions de carbone ou de la variation des effectifs par rapport à la capitalisation boursière des sociétés.

  • L’épargne solidaire : Pour un partage des plus-values avec les autres

De son côté, l’épargne solidaire est une opportunité d’épargner en reversant une partie des intérêts à des associations caritatives ou entreprises reconnues d’utilité sociale dans de multiples domaines (l’emploi, le logement, etc.).

L’épargne solidaire se décline sous plusieurs formes :
– L’investissement en direct auprès d’activités solidaires,
– Le don par le biais d’une gamme de produits et de placements étendue : de la carte bancaire solidaire, en passant par le livret épargne, l’Assurance Vie ou le compte à terme. L’ensemble de ces placements sont disponibles auprès des banques traditionnelles, coopératives ou solidaires.

L’encours de l’épargne solidaire se fixe aujourd’hui à 3,55 milliards d’euros (soit une hausse de 116% depuis 2008), selon le dernier Baromètre solidaire Finansol / La croix.

L’épargne solidaire a ainsi permis de reverser 897 millions d’euros dans les activités sociales à fin 2011 (+31% en un an).

Épargne solidaire : Des avantages fiscaux à la clé

– Les dons générés par l’épargne solidaire donnent droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 66% des sommes versées dans la limite de 20% du revenu imposable.

– Cette réduction est portée à 75% pour les dons versés aux organismes d’aide aux personnes en difficulté, dans la limite de 521 euros. Au-delà de cette somme, la réduction d’impôt est de 66 % dans la limite de 20 % du revenu imposable.